atelier côtier, iles de la Madeleine, femme d'affaires,

J'ai envie de vous jaser

Dernièrement, le Québec Maritime m'a demandé de lui décrire une journée type. J'ai aimé l'expérience. Je suis d'un naturel discret, mais j'aime la langue française.  Alors j'ai décidé de vous écrire un tantinet... Pas que j'aie du temps à tuer bien au contraire. Mais j'ai envie de me sentir un peu plus près de vous et parfois, s'exprimer ça fait du bien. Alors me voici.

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m'appelle Pauline-Gervaise, et je suis la fille des fondateurs de l'entreprise familiale, Albert et Nicole. Ca fait un bout déjà; 12 ans, que j'ai racheté les Artisans du Sable. J'avais 26 ans.

Ca y est mon âge est dit. Mais je m'en fous. Parce qu'il me semble que j'ai toujours 26 ans, avec l'expérience en bonus, et un peu moins de panique perpétuelle dans la tête (un peu). C'est jouer dans le sable, je crois, qui garde le coeur jeune. La preuve? Mon père Albert, qui à 74 ans joue toujours dans le carré de sable... C'est pas un sourire jeune et heureux ça?

J'ai fait du millage depuis. Mais que de plaisir! La routine m'endort, j'essaie d'autopimenter ma vie, et d'avoir une entreprise me le permet. J'adore les défis, même si je pleure un p'tit peu quand je bute sur un obstacle paraissant insurmontable.

Je réussis aussi passablement bien à me mettre dans le jus. Ce n’est pas grave, je crois que ça me nourrit. Et quelques aiguilles d'acupuncture dans le front, un "pep talk" avec mon chum Martin et je suis repartie. 

Mais c'est pas formidable? C'est signe que les choses vont bien, que vous nous aimez un petit peu et que votre amour nous a permis de transcender les frontières et la mer. Il nous a permis de nous développer, de conquérir le monde, un grain de sable à la fois.

J'ai parfois l'impression qu'il y a un monde entre ce qu'un lieu, un commerce, une île, peut transmettre à des gens, des visiteurs et la réalité derrière. Un travail, une cadence, un état difficilement explicable si on se croise, sur le coin d'un comptoir, ou même pour toi l'ami, dans un souper. 

Vous me croisez et je ne suis pas bavarde. "ça va?" "oui oui!" Le "small talk", j'ai du mal. Et on ne raconte pas sa vie dans une allée d'épicerie. Mais j'ai plein de choses à vous dire, plein de gens à vous présenter. J'espère ne pas vous embêter... 

Autrement, passez votre chemin, vous reviendrez me voir si vous avez envie d'entendre le chant du sable...